Située au cœur de l’espace méditerranéen, Bejaia, ville d’Algérie qui donna son nom aux petites chandelles (les Bougies) et à partir de laquelle les chiffres arabes ont été popularisés en Europe, renferme de nombreux sites naturels et vestiges historiques, qui témoignent encore aujourd’hui des fastes de sa longue histoire. Son tissu urbain est caractérisé par une continuité ininterrompue d’occupation depuis l’antiquité.
La position géographique privilégiée de la région se prêtait à l’installation de colonies et de comptoirs : phéniciens, puniques, Romains …
Ville historique Bejaia est construite sur de nombreuses et riches civilisations, tour à tour convoitée, prise et reprise autrefois par différents occupants, elle attire aujourd’hui par ses plages réputées les plus belles d’Algérie.
Bejaia est une wilaya riche en diversité, mais son tourisme ne s’arrête pas aux seules plages côtières, … elle nous y invite aussi à explorer dans la vallée de la Soummam ses milles villages traditionnels, à faire des randonnées à travers le parc national du Gouraya ou visiter ses lieux historiques, ses musées et ses sites féériques …
Elle nous convie partout à y aller séjourner dans ses plus beaux sites climatiques de montagne et ses paysages pittoresques pour faire le plein de chlorophylle. Enfin, de nombreuses sources thermales (des hammams naturels) telle ceux de Sidi Yahia, Sillal ou El-Kiria aux bienfaits thérapeutiques inégalables pour votre santé.
Ses paysages sont magnifiques, sa population est chaleureuse, sa cuisine savoureuse.
Période romaine :
C’est en 27 – 26 avant J.C que le romain Octave y fonda la colonia Julia Augusta. Au moment de la constitution de la colonie, cette région n’aurait pas encore appartenu à l’empire romain, mais elle se serait trouvée à la frontière du royaume de Juba II. Ce n’est qu’en 42 après J.C que fut créée la province de Mauritanie Césarienne. A la suite de la réforme de Dioclétien, le territoire de la ville devint partie intégrante de la Mauritanie Sitifienne. La ville fut siège épiscopal,
Le ravitaillement en eau de la ville était assuré par un aqueduc qui captait la source de Toudja. Une célèbre inscription de Lambèse nous renseigne sur les péripéties liées au creusement du canal pour le passage de l’aqueduc. Les travaux auraient duré de 4 à 6 ans et le rôle de l’armée se serait cantonné à la mise à disposition du chantier d’un technicien de haut niveau (un géomètre spécialisé), en la personne de Nonius Datus.
Période arabo musulmane :
Vers le milieu du XI-eme siècle, la carte politique du Maghreb fut bouleversée. Le royaume berbère des Hammadites, en conflit avec les Almoravides à l’Ouest et avec les zirides a l’Est, transfert sa capitale de la Qalaa vers Bgayet.
L’antique Saldae:
inaugure ainsi son rôle historique et deviendra d’une des villes les plus prospères du Maghreb. En 1136, elle repoussa une expédition de la flotte génoise, mais fût prise par les almohades en 1152. Elle redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous les Hafsides (XIII-ème – XV-ème siècle). Cette période médiévale représente l’âge d’or de la ville, notamment grâce à l’impulsion du prince Hammadite al-Nasir.
Le rôle joué par Bougie dans la transmission du savoir au Moyen âge est confirmé par les séjours plus ou moins longs de personnalités scientifiques et littéraires prestigieuses, versées dans tous les domaines de la connaissance : le métaphisicien Andalou Ibn Arabi, le mathématicien italien leonardo Fibonacci, le philosophe catalan Raymond Lulle, l’historien Ibn Khaldun, le Poète scilien Ibn Hamdis,….Il en est de même pour les personnalités religieuses (Sidi-Bou-Medienne, Sidi Bou Saïd, ath-Tha`aliby,..) et les voyageurs (al-Idrissi, Ibn Battuta, Léon l’africain,…). Rappelons enfin que le Mahdi Almohade Ibn Tumert y déploya son activité réformatrice, notamment par sa prédication en langue berbère. Cest à Mellala, un petit village près de la ville qu’il rencontra le célèbre Abd al-Moumen (qui lui succédera à la tête de l’empire almohade) et lui enseigna sa doctrine unitaire.
Période espagnole et turque :
Les fortifications seront renforcées, mais la ville est saccagée et en particulier les palais Hammadites, qui subsistaient encore, seront détruits. Attaqués en 1513 par Aroudj, les Espagnols résistèrent et se maintiennent dans la place jusqu’en 1555. Continuellement bloquée par les autochtones, la garnison espagnole ne peut résister longtemps, malgré la visite de l’empereur Charles Quint en 1541. C’est Salah Rais qui mettra le siège à la ville et obligera le gouverneur Espagno Don Alphonson de Peralta à capituler.
Avec les Turcs, Béjaia perdit son statut de capitale, même si elle continua encore à jouer son rôle de chantier de construction navale.
colonisation française :
L’occupation française de la ville commença en 1833. Béjaia et sa région opposèrent une résistance farouche et plusieurs événements historiques prouvent qu’elles ne cessèrent jamais d’être un foyer d’insurrection. Ainsi, Feraud, interprète de l’armée française, ,nous raconte les exploits d’une véritable figure de légende, l’insaisissable Bou Baghla. Il y eu également la révolution de 1871, lorsque le vénérable Cheikh Aheddad proclama le Jihad, répondant ainsi à l’appel d’El-Mokrani. Il y eu aussi les évènements de Mai 1945, avec les massacres de Kherrata. Enfin, après le déclenchement de la lutte armée en Novembre 1954, il y eu à Ifri (près d’Ighzer Amokrane) le fameux congrès de la Soummam, qui constituera un tournant décisif dans la guerre de libération. colonisation française : L’occupation française de la ville commença en 1833. Béjaia et sa région opposèrent une résistance farouche et plusieurs événements historiques prouvent qu’elles ne cessèrent jamais d’être un foyer d’insurrection. Ainsi, Feraud, interprète de l’armée française, ,nous raconte les exploits d’une véritable figure de légende, l’insaisissable Bou Baghla. Il y eu également la révolution de 1871, lorsque le vénérable Cheikh Aheddad proclama le Jihad, répondant ainsi à l’appel d’El-Mokrani. Il y eu aussi les évènements de Mai 1945, avec les massacres de Kherrata. Enfin, après le déclenchement de la lutte armée en Novembre 1954, il y eu à Ifri (près d’Ighzer Amokrane) le fameux congrès de la Soummam, qui constituera un tournant décisif dans la guerre de libération.